This introduction to the special issue provides some context on the linguistic landscape that characterizes contemporary academia and on the significance of academic translation for knowledge production. It elaborates on how the adoption of English as academic lingua franca, one of the most pervasive aspects of a global university system shaped by neoliberalism, has led to the coexistence of differently placed languages in a competitive market. Most of the world's researchers in the social sciences and the humanities today exist in highly multilingual spaces where the simultaneous use of different languages for research, writing and teaching has become routinized. However, the preponderance of English as the universal medium of what counts as globally relevant knowledge also determines the nature of mostly covert, yet widespread academic translation practices without which the functioning of the lingua franca would be impossible. These ordinary yet widely ignored translation practices are constitutive of knowledge production in a global academic space. Reflecting on the politics of translation in this highly unequal field becomes, in this context, a necessary undertaking. Such a reflection entails, on one hand, a recognition of the continuity and inseparability of writing, interpreting, and translating in shaping the production of social scientific and humanistic knowledge and, on the other, a critique of assimilatory forms of translation through which the dominance of plain English as the language of science is constructed. Cette introduction au numero special presente le paysage linguistique qui caracterise le monde universitaire contemporain et l'importance de la traduction academique pour la production de connaissances. Elle explique comment l'adoption de l'anglais comme lingua franca academique, l'un des aspects les plus repandus d'un systeme universitaire mondial faconne par le neoliberalisme, a conduit a la coexistence de langues placees differemment sur un marche concurrentiel. La plupart des chercheurs en sciences sociales et humaines du monde entier evoluent aujourd'hui dans des espaces hautement multilingues ou l'utilisation simultanee de differentes langues pour la recherche, l'ecriture et l'enseignement est devenue routiniere. Cependant, la preponderance de l'anglais en tant que vecteur universel de ce qui est considere comme un savoir pertinent a l'echelle mondiale determine egalement la nature des pratiques de traduction academique, le plus souvent secretes, mais tres repandues, sans lesquelles le fonctionnement de la lingua franca serait impossible. Ces pratiques de traduction pourtant largement ignorees, sont constitutives de la production de connaissances dans un espace universitaire mondial. Reflechir aux politiques de traduction dans ce domaine hautement inegalitaire devient, dans ce contexte, une entreprise necessaire. Une telle reflexion implique, d'une part, la reconnaissance de la continuite et de l'indissociabilite d'une part, la reconnaissance de la continuite et de l'inseparabilite de l'ecriture, de l'interpretation et de la traduction dans l'elaboration de la production de connaissances en sciences humaines et sociales, de l'ecriture, de l'interpretation et de la traduction dans la production des connaissances sociales, scientifiques et humanistes et, d'autre part, une critique des formes assimilatrices de traduction par lesquelles la dominance de l'anglais simple en tant que langue de la science s'est imposee.Mots-clesanglais comme lingua franca, ecriture academique, multilinguisme, politique de la traduction, traduction academique