Private actors have, over the past decade, entered the field of development operating in new forms of partnerships with established aid actors. Private actors now constitute a central means and objective of publicly funded development aid, causing a growth in actors operating in the name of development but without being compelled to follow established development discourses or principles. This article explores the formation of one such 'strategic partnership' in northern Ethiopia, between a small publicly funded Norwegian NGO and a multinational corporation. The research draws on several fieldworks in Ethiopia, stakeholder interviews, and project observations in 2018 and 2019, complemented with grey literature review. Using the concept of 'interface', the article explores the various encounters between actors with different rationales and mandates that prove hard to reconcile in practice; the seemingly altruistic development aid drawing on participatory approaches to target beneficiaries' needs is at odds with the corporate logic and accountabilities to shareholders and investors. The partnership and project formations are undermined by the practical encounter of these distinct logics, as the private actor gradually withdraws from joint project operations to maintain its corporate reputation. Any notion of participatory planning and local knowledge - here conceived of in terms of moral economy - are omitted from the project formation process, thus, not only undermining a central principle of aid programming, but also making the publicly funded aid project into a proxy for corporate interests. Au cours de la derniere decennie, les acteurs prives sont entres dans le domaine du developpement en operant dans de nouvelles formes de partenariats avec des intervenants humanitaires etablis. Les intervenants prives constituent desormais un moyen central et un objectif de l'aide au developpement financee par des fonds publics, entrainant une croissance du nombre des intervenants agissant au nom du developpement mais sans etre contraints de suivre les discours ou principes de developpement etablis. Cet article explore la formation d'un tel << partenariat strategique >> dans le Nord de l'ethiopie, entre une petite ONG norvegienne financee par des fonds publics et une societe multinationale. La recherche s'appuie sur plusieurs travaux de terrain en ethiopie, des entretiens avec des parties prenantes et des observations de projets en 2018 et 2019, completees par un passage en revue de la litterature grise. L'article utilise le concept d'<< interface >> et explore les diverses rencontres entre des intervenants dont les logiques et mandats differents s'averent difficiles a concilier en pratique; l'aide au developpement apparemment altruiste qui s'appuie sur des approches participatives pour cibler les besoins des beneficiaires est en contradiction avec la logique et les responsabilites de l'entreprise envers les actionnaires et les investisseurs. Les formations de partenariat et de projet sont fragilisees par la rencontre pratique de ces logiques distinctes, l'acteur prive se desengageant progressivement des operations de projet commun pour maintenir sa reputation d'entreprise. Toute notion de planification participative et de savoir local - ici concue en termes d'economie morale - est omise du processus de formation du projet, ce qui sape un principe central de la programmation de l'aide, mais fait egalement du projet d'aide finance par l'etat un proxy pour interets corporatifs.