By re-examining the historical outcrops of Port-Bé ni located in the Tré gor unit of the North Armorican Cadomian belt, the present work delivers four new ages that provide additional constraints on the Proterozoic history of northern Brittany. It is established that granitic, porphyritic rocks crystallized at the end of the Rhyacian (Paleoproterozoic), 2038 +/- 12 Ma ago, before being transformed into orthogneisses at a late Neoproterozoic (Ediacaran) age of 621 +/- 2 Ma, which is a minimum age, given the retrograde alteration these rocks underwent. The age of ca. 1.8 Ga previously proposed for the protolith of the Port-Bé ni orthogneiss should be discarded, and these two new ages are consistent with most of those yielded so far by the other Icartian (i.e., Eburnean) basement relics from the Armorican Massif. The gneissic basement was then intruded and disrupted into xenoliths by a granodioritic magma that crystallized 604.5 +/- 2.0 Ma ago. This age, slightly younger than previously thought, corresponds to the emplacement age of one of the main units of the North Tré gor batholith - the Pleubian-Talbert unit -, part of the Tré gor volcano-plutonic complex, which may have built up over a longer period than that indicated by the uncertainty associated with this age. Caution should be exercised in extrapolating this age to that of the whole complex. Finally, doleritic dykes, possibly resulting in two swarms previously thought to be Paleozoic in age, have crosscut this complex. One of the latest yielded an age of 597 +/- 15 Ma, indicating that the Tré gor doleritic dyking episodes also occurred during the late Neoproterozoic, in between ca. 605 Ma and ca. 580 Ma. As the doleritic dykes are of tholeiitic composition, which distinguishes them from the earlier calc-alkaline magmas, they suggest that the intra-arc extension, documented in the southern, adjacent Saint-Brieuc unit of the belt, also affected the Tré gor unit. They may likely have fed northern equivalents of the lava flows from the Paimpol Formation (exposed in between the Saint-Brieuc and the Tré gor units), when magma production became moderately influenced by the Cadomian (i.e., Pan-African) subduction and mostly dominated by extension, possibly as a result of a steepening of a north-dipping subduction slab. Indeed, a re-examination of the available geochemical and geochronological data in the light of our new results documents that arc-magma production moved progressively from north (Tré gor unit) to south (Saint-Brieuc unit) over time, in the interval 605-580 Ma. Ré examiné s au cours de ce travail, les affleurements historiques de Port-Bé ni, qui sont localisé s dans l'unité du Tré gor de la chaine Cadomienne Nord-Armoricaine, ont permis d'obtenir quatre nouveaux â ges fournissant des contraintes supplé mentaires pour dé crypter l'histoire du nord de la Bretagne au Proté rozoï que. Les ré sultats é tablissement que des roches granitiques porphyriques ont cristallisé es au Palé oproté rozoï que, à la fin du Rhyacien, il y a 2038 +/- 12 Ma, avant de se transformer en orthogneiss tardivement au Né oproté rozoï que (à l'É diacarien) à un â ge de 621 +/- 2 Ma, qui est minimum compte tenu de la ré tromorphose subie par ces roches. L'â ge proche de 1.8 Ga pré cé demment obtenu pour le protolithe des orthogneiss de Port-Bé ni devrait ê tre é carté et nos deux nouveaux â ges sont cohé rents avec la plupart de ceux livré s à ce jour par les autres reliques de socle icartien (i.e., é burné en) du Massif armoricain. Ensuite, le socle gneissique a é té fragmenté en xé nolithes par des intrusions de magmas grandioritiques qui ont cristallisé il y a 604.5 +/- 2.0 Ma. Cet â ge, lé gè rement plus jeune que celui anté rieurement admis, correspond à celui de la mise en place d'une des principales unité s - celle de Pleubian-Talbert - du batholite nord-tré gorrois, lui-mê me faisant partie du complexe volcano-plutonique du Tré gor, dont la construction a pu durer plus longtemps que l'intervalle de temps donné par l'incertitude obtenue sur notre â ge. La prudence est de mise en extrapolant cet â ge à celui du complexe. Enfin, des filons dolé ritiques, possiblement mis en place en deux essaims distincts que l'on rattachait au Palé ozoï que, ont recoupé ce complexe. Un des plus tardifs de ces filons a livré un â ge de 597 +/- 15 Ma indiquant que les é pisodes filoniens dolé ritiques du Tré gor sont é galement survenus tardivement au Né oproté rozoï que entre environ 605 Ma et 580 Ma. Ces filons é tant de composition tholeiitique, ce qui les distingue des magmas calco-alcalins anté rieurs, ils indiquent que l'extension intra-arc, documenté e plus au sud dans l'unité adjacente de Saint-Brieuc, au sein de la chaî ne, a aussi affecté l'unité du Tré gor. Il est assez probable qu'ils aient alimenté des é quivalents septentrionaux des coulé es de lave de la formation de Paimpol (localisé e entre les unité s de Saint-Brieuc et du Tré gor), lorsque la production magmatique est devenue modé ré ment influencé e par la subduction cadomienne (i.e., panafricaine) et principalement dominé e par l'extension, possiblement suite à un redressement d'un plan de subduction à pendage nord. En effet, le ré examen des donné es gé ochimiques et gé ochronologiques disponibles à la lueur de nos nouveaux ré sultats, montre que la production de magma d'arc s'est dé placé e progressivement au fil du temps depuis le nord (unité du Tré gor) vers le sud (unité de Saint-Brieuc) dans l'intervalle 605-580 Ma.